En Islam, l'altruisme est l'une des plus grandes vertus qui consiste en cette noblesse de l'âme, synonyme de la négation de soi au profit d'un autre se trouvant dans la nécessité ou dans une indigence critique ; et ce dans le seul souci de plaire à Dieu. Plusieurs versets coraniques et hadiths exhortent le croyant à se parer de cette générosité de l'âme en se soumettant aux préceptes de Dieu :

L’altruisme, l’éthique de réciprocité

En Islam, l’altruisme est l’une des plus grandes vertus qui consiste en cette noblesse de l’âme, synonyme de la négation de soi au profit d’un autre se trouvant dans la nécessité ou dans une indigence critique ; et ce dans le seul souci de plaire à Dieu. Plusieurs versets coraniques et hadiths exhortent le croyant à se parer de cette générosité de l’âme en se soumettant aux préceptes de Dieu :

{Et ils nourrissent, pour l’amour du seigneur, le pauvre, l’orphelin et le captif, « Nous vous nourrissons pour l’amour d’Allah ; nous n’attendons de vous ni récompense ni gratitude »} (Sourate 76 ; Verset 8-9)

{Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers vos père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant,} (Sourate 4 ; Verset 36 du Coran)

L’altruisme constitue la qualité suprême dans l’amour du prochain, dans la confraternité et l’abnégation. Cet acte relève de la piété :

{La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelque amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la Salat et d’acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux !} (Sourate 2 ; Verset 177 du Coran)

tout en sachant que Dieu dit :

« Vous n’atteindriez la piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. » (Sourate 3 ; Verset 92 du Coran).

L’altruisme peut atteindre des degrés inégalables comme le sacrifice de soi et de sa vie, dans le consentement et la joie. Un exemple édifiant d’abnégation nous est donné par les compagnons du prophète :

{Les gens qui n’avaient pas quitté leurs foyers et s’étaient convertis, ont accueilli avec amour ceux qui ont émigré vers eux; ils n’ont conçu aucune envie pour ce qui a été donné à ces émigrés ; bien au contraire, ils allaient jusqu’à les préférer à eux mêmes malgré leur pauvreté. Bienheureux sont ceux qui se préservent de la ladrerie} (Sourate 59 ; Verset 9 du Coran)

En agissant avec altruisme, le croyant peut ainsi être heureux ici-bas monde et dans l’au-delà :

{Le bien que vous aurez fait pour le salut de votre âme, vous le retrouverez auprès de Dieu sous forme de bonheur ou d’une plus grande grâce qui vous vaudra une magnifique récompense} (Sourate 73 ; Verset 20)

L’Imam Al Ghazali a divisé l’altruisme en trois degrés :
– Le premier est que tu considères ton prochain comme un serviteur, c’est-à-dire que tu lui donnes ce dont tu n’as pas besoin.
– Le second est que tu le considères comme ton égal, que tu partages donc avec lui.
– Le troisième est que tu mettes ton prochain dans un degré supérieur au tien, ce qui signifie que tu commences par répondre à ses besoins avant de t’occuper de tes propres exigences.

Certains sages ont identifié cette Ethique altruiste à la loi religieuse dans sa totalité pour souligner son importance. Le Prophète (SAW) en fait même le critère de la Foi véritable :

« Aucun d’entre vous ne croit vraiment tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. » Hadith 13 de al-Nawawi.

Un Hadith  invite à la bienfaisance par la reconnaissance de cette Ethique :

« Dieu assiste un serviteur tant que celui-ci assiste son frère ».

Et on rapporte que lors de la bataille du Yarmouk en 636, Ikrima Ibn Abi Jahl était parmi les blessés. Son cousin, qui appartenait au personnel soignant, l’aperçut et accourut vers lui. Il se pencha vers lui pour lui donner à boire, mais au même moment, Ikrima entendit un homme blessé à côté de lui, demander à boire. Il dit à son cousin : Donne lui à boire en premier. Mais à peine, avait-il approché le verre de la bouche de cet homme qu’un troisième blessé demanda aussi à boire. L’homme dit : « Par Dieu je ne boirais pas avant lui ». Le cousin alla ainsi d’un blessé à un autre et chacun refusait de boire et désignait son voisin en disant qu’il devait avoir plus soif car ses blessures étaient plus graves, jusqu’à ce qu’il revint vers Ikrima qu’il trouva mort. Ikrima donna là ce qu’il a de plus précieux : sa vie.

Les gens pieux nous ont laissé ce merveilleux exemple, et nous ont indiqué la Voie qui mène à notre bonheur dans ce monde et dans l’au-delà. Les Soufis ont dit :

« Le Souci du Soufi, c’est son frère ».

Que Dieu fasse de nos frères notre souci premier.

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