Louange à Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux, l'Unique le Dominateur (al-Wâhid al-Qahhâr), l'Etre nécessaire (al-wâjib al-wujûd), Il est Celui qui est Puissant sur toute chose. Il a purifié les cœurs de ceux qu'il a préférés d'entre ses serviteurs et Il leur a fait part de Sa Satisfaction. Ni les cieux ni les terres ne peuvent le contenir si ce n'est les cœurs de ses prophètes et de ses saints.
Dieu dit dans le Coran : « En vérité, les Amis d'Allah (awliyâ' Llah) seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés ».

Un saint vivant : Sidi Hamza Al-Qadiri Boutchichi

Louange à Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux, l’Unique le Dominateur (al-Wâhid al-Qahhâr), l’Etre nécessaire (al-wâjib al-wujûd), Il est Celui qui est Puissant sur toute chose. Il a purifié les cœurs de ceux qu’il a préférés d’entre ses serviteurs et Il leur a fait part de Sa Satisfaction. Ni les cieux ni les terres ne peuvent le contenir si ce n’est les cœurs de ses prophètes et de ses saints.
Dieu dit dans le Coran : « En vérité, les Amis d’Allah (awliyâ’ Llah) seront à l’abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés ».

ce monde sans qu’ils ne la refusent, aucune gloire mondaine ne les séduit sans qu’ils ne la rejettent, le monde s’est usé dans leurs cœurs et ils ne lui redonnent point vie, au contraire, ils en consomment la ruine et construisent ainsi leur demeure dans l’Au-delà, ils le vendent pour acheter avec son prix un bien permanent… ». Un autre hadith qudsî montre aussi la valeur des gens Dieu (ahl Allah) : « celui qui est hostile envers un de Mes saints (walî), Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne se rapproche de Moi par quelque chose de plus agréable que l’accomplissement de ce que Je lui prescris et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires au point que Je l’aime. Et lorsque Je l’aime Je suis son ouie par laquelle il entend, son regard par lequel il voit, sa main par laquelle il saisit, et son pied avec lequel il marche, s’il Me demande assurément Je l’exaucerai, s’il cherche prés de moi asile, assurément, Je lui donnerai. » Ibn ‘Ajîba dans son livre mi?râj al-tashawwuf ilâ haqaîq al-tasawwuf donne à une définition des caractéristiques de la sainteté (al-walâya) : « Les vertueux (salilîn) sont ceux dont les actions extérieures sont sans défauts et dont les états intérieurs sont marqués de droiture (istiqâma). Les saints (awliyâ’) sont ceux qui connaissent Dieu par la vision du cœur (al-‘iyân). Le nom walî désigne le connaissant (al-?ârif) par Dieu et par Ses attributs. On dit qu’ils sont ceux dont l’obéissance est continue, dont la proximité est effective et à qui le Seigneurs dispense un soutien (madad) permanent. La sainteté commence lorsque l’extinction s’empare du serviteur et s’achève par la subsistance. » Cependant, ce degré d’élévation spirituelle ne peut être obtenu par simple volonté ni en s’appuyant sur ses propres forces. C’est d’ailleurs ce qu’indique le verset coranique suivant : « Ô, vous qui croyez ! craignez Dieu, et cherchez un moyen d’accès vers lui, et luttez sur sa voie, peut être parviendrez-vous au succès ! ». Un autre verset précise le verset précèdent : « O vous qui croyez ! craignez Dieu et soyez en compagnie des véridiques. » C’est pourquoi les compagnons du prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) cherchaient continuellement la proximité de l’Envoyé de Dieu. A leur tour les successeurs eurent une démarche similaire. Ils se rapprochèrent des compagnons dans le but de profiter de leur expérience spirituelle acquise auprès du Prophète (Bénédiction & Salut sur lui) . C’est ainsi que s’instaura la bonne coutume du compagnonnage en Dieu ; et cette pratique s’est maintenue jusqu’à nos jours, comme un des piliers de la voie muhammadienne (al-tarîqa). Nous allons ainsi rapporter succinctement une expérience similaire de compagnonnage, celle d’un maître vivant réalisé Sidi Hamza Al-Qadirî Al-Boutchichî.Né en 1922 à Madagh au Maroc, dans la région du Rif oriental. Très tôt, encore jeune, des signes de sainteté se manifestent à tel point que les majâdhib du souk d’Ahfir, doués du dévoilement intuitif (al-kashf), se précipitent vers lui, l’embrassent et conseillent à son père Sidi Al-Hajj Al- Abbas de prendre bien soin de lui. Quant au Maître revivificateur de la voie qadirîya, Sidi Abû madyan, il avait annoncé que : « Sidi Hamza serait quelqu’un de très grand ». Il passe sa vie de petit enfant entre les champs et la zawiya où son père l’emmenait pour qu’il se familiarise avec le travail de la terre tout en étudiant les sciences de la religion : « Dans mon jeune âge, j’ai reçu une éducation religieuse, j’ai grandi dans le respect des gens du bien et des principes du Coran ». Il suit des études, comme l’exigeait le système éducatif traditionnel à l’école coranique de la zawiya de Madagh. Son enseignement se déroula en quatre temps : Apprentissage du coran durant ses années de jeunesse. Etude des sciences religieuses (mutun) : grammaire, jurisprudence (al-fiqh) pendant six ans à l’aide de savants tels que Sidi Abû al-Shitâ’ al-Jâmi’î, Sidi Muhammad Ibn ‘Abd as-Samad at-Tajkânî, Sidi ‘Alî al-‘Arûsî al-Yaznâsî, Sidi al-Hajj Humayd al-Dar’î. Après la mort de son oncle et professeur sidi Al-Mekki en 1936, Sidi Hamza part pour la ville d’Oujda ou il restera de 1937 à 1940, afin de poursuivre ses études universitaires à l’institut islamique qui suit le régime de la Qarawiyyîn de Fès. Il suivi l’enseignement de plusieurs savants tels que Sidi Abû Bakr Benzakrî et Sidi Al- Habîb Sinasar. Il retourne à la Zawiya de Madagh où pendant quatre ans, il approfondit ses connaissances notamment auprès du savant Sidi Muhammad al-Kabdânî. Ainsi, Sidi Hamza se consacra à toutes les sciences essentielles de la religion, l’exégèse du Coran, les sciences du Hadith, la jurisprudence, la grammaire… mais en plus de ces sciences traditionnelles il étudia aussi la théologie, la métrique, la rhétorique et la logique. Toutes ces études le mènent à la magistrature.Né en 1922 à Madagh au Maroc, dans la région du Rif oriental. Très tôt, encore jeune, des signes de sainteté se manifestent à tel point que les majâdhib du souk d’Ahfir, doués du dévoilement intuitif (al-kashf), se précipitent vers lui, l’embrassent et conseillent à son père Sidi Al-Hajj Al- Abbas de prendre bien soin de lui. Quant au Maître revivificateur de la voie qadirîya, Sidi Abû madyan, il avait annoncé que : « Sidi Hamza serait quelqu’un de très grand ». Il passe sa vie de petit enfant entre les champs et la zawiya où son père l’emmenait pour qu’il se familiarise avec le travail de la terre tout en étudiant les sciences de la religion : « Dans mon jeune âge, j’ai reçu une éducation religieuse, j’ai grandi dans le respect des gens du bien et des principes du Coran ». Il suit des études, comme l’exigeait le système éducatif traditionnel à l’école coranique de la zawiya de Madagh. Son enseignement se déroula en quatre temps : Apprentissage du coran durant ses années de jeunesse. Etude des sciences religieuses (mutun) : grammaire, jurisprudence (al-fiqh) pendant six ans à l’aide de savants tels que Sidi Abû al-Shitâ’ al-Jâmi’î, Sidi Muhammad Ibn ‘Abd as-Samad at-Tajkânî, Sidi ‘Alî al-‘Arûsî al-Yaznâsî, Sidi al-Hajj Humayd al-Dar’î. Après la mort de son oncle et professeur sidi Al-Mekki en 1936, Sidi Hamza part pour la ville d’Oujda ou il restera de 1937 à 1940, afin de poursuivre ses études universitaires à l’institut islamique qui suit le régime de la Qarawiyyîn de Fès. Il suivi l’enseignement de plusieurs savants tels que Sidi Abû Bakr Benzakrî et Sidi Al- Habîb Sinasar. Il retourne à la Zawiya de Madagh où pendant quatre ans, il approfondit ses connaissances notamment auprès du savant Sidi Muhammad al-Kabdânî. Ainsi, Sidi Hamza se consacra à toutes les sciences essentielles de la religion, l’exégèse du Coran, les sciences du Hadith, la jurisprudence, la grammaire… mais en plus de ces sciences traditionnelles il étudia aussi la théologie, la métrique, la rhétorique et la logique. Toutes ces études le mènent à la magistrature.Son initiation et sa filiation spirituelle Sidi Hamza cite toujours avec précision ses principaux professeurs, parmi lesquels des membres de sa famille et des membres de la tribu des Banî Yznâsan comme sidi ‘Alî Al-Qadirî. Après de longues années d’études en sciences religieuses (les sciences de la shari’a), Sidi Hamza va se consacrer aux sciences ésotériques grâce à Sidi Abû Madyan son maître et oncle éloigné qu’il ne connaissait alors que très peu. C’est à la suite de la mort de l’une des sœurs de Sidi Hamza, qu’ils vont se rapprocher. L’année 1942 fut l’année cruciale, à un mois d’intervalle, Sidi Hamza et son père Sidi Al-Hajj Al-Abbas deviennent disciples de Sidi Abû Madyan et vont suivre son enseignement initiatique pendant 14 ans. Al-Hajj Al-Abbas a alors quarante ans, l’âge traditionnel requis chez les anciens pour être en pleine maturité, Sidi Hamza lui, n’en a que dix-neuf et il vient à peine d’achever sa scolarité. Durant ces quatorze années passées à l’écoute de leur maître, ils ont été attentifs à ses moindres faits et gestes. Sidi hamza dit à ce propos : « Durant les quatorze années où nous sommes restés près de notre maître, nous nous sommes consacrés aux actes de dévotion, principalement à la lecture du coran et à l’invocation (al-dhikr). Je l’aimais beaucoup, j’étais en admiration devant la majesté de ses gestes et de ses paroles qui appellent à Allâh et à Sa connaissance ». En 1955, avant de mourir, Sidi Abû Madyan désigne Al-Hajj Al-Abbas comme celui qui est l’héritier du secret divin (al-sirr). Ce dernier garde le silence durant cinq années avant d’annoncer publiquement qu’il est l’héritier du secret de Sidi Abû Madyan ; et il ne prend la direction de la zawiya qu’en 1960 après avoir vu trois fois de suite, dans un songe, les anges qui insistaient pour qu’il prenne au sérieux l’autorisation divine (al-idhn) pour enseigner la connaissance divine et éduquer les âmes de ceux qui viendront à lui ; faute de quoi il serait effacé de la liste des saints d’Allah. En réalité, sidi Hamza, comme son père, avait aussi déjà reçu l’autorisation (al-idhn) ; mais Sidi Hamza, après la mort de Sidi Abû Madyan, reprit le pacte des mains de son père et devient son disciple pendant sept ans. « La barbe noire ne devance pas la barbe blanche» dit Sidi Hamza, expression métaphorique qui signifie que le fils ne devance pas le père. Cela fait partie du respect et des convenances de la voie soufie (al-adâb).Son initiation et sa filiation spirituelle Sidi Hamza cite toujours avec précision ses principaux professeurs, parmi lesquels des membres de sa famille et des membres de la tribu des Banî Yznâsan comme sidi ‘Alî Al-Qadirî. Après de longues années d’études en sciences religieuses (les sciences de la shari’a), Sidi Hamza va se consacrer aux sciences ésotériques grâce à Sidi Abû Madyan son maître et oncle éloigné qu’il ne connaissait alors que très peu. C’est à la suite de la mort de l’une des sœurs de Sidi Hamza, qu’ils vont se rapprocher. L’année 1942 fut l’année cruciale, à un mois d’intervalle, Sidi Hamza et son père Sidi Al-Hajj Al-Abbas deviennent disciples de Sidi Abû Madyan et vont suivre son enseignement initiatique pendant 14 ans. Al-Hajj Al-Abbas a alors quarante ans, l’âge traditionnel requis chez les anciens pour être en pleine maturité, Sidi Hamza lui, n’en a que dix-neuf et il vient à peine d’achever sa scolarité. Durant ces quatorze années passées à l’écoute de leur maître, ils ont été attentifs à ses moindres faits et gestes. Sidi hamza dit à ce propos : « Durant les quatorze années où nous sommes restés près de notre maître, nous nous sommes consacrés aux actes de dévotion, principalement à la lecture du coran et à l’invocation (al-dhikr). Je l’aimais beaucoup, j’étais en admiration devant la majesté de ses gestes et de ses paroles qui appellent à Allâh et à Sa connaissance ». En 1955, avant de mourir, Sidi Abû Madyan désigne Al-Hajj Al-Abbas comme celui qui est l’héritier du secret divin (al-sirr). Ce dernier garde le silence durant cinq années avant d’annoncer publiquement qu’il est l’héritier du secret de Sidi Abû Madyan ; et il ne prend la direction de la zawiya qu’en 1960 après avoir vu trois fois de suite, dans un songe, les anges qui insistaient pour qu’il prenne au sérieux l’autorisation divine (al-idhn) pour enseigner la connaissance divine et éduquer les âmes de ceux qui viendront à lui ; faute de quoi il serait effacé de la liste des saints d’Allah. En réalité, sidi Hamza, comme son père, avait aussi déjà reçu l’autorisation (al-idhn) ; mais Sidi Hamza, après la mort de Sidi Abû Madyan, reprit le pacte des mains de son père et devient son disciple pendant sept ans. « La barbe noire ne devance pas la barbe blanche» dit Sidi Hamza, expression métaphorique qui signifie que le fils ne devance pas le père. Cela fait partie du respect et des convenances de la voie soufie (al-adâb).La revivification du soufisme Sidi Al-Hajj Hamza réalise la revivification du soufisme déjà commencée par son père Al-Hajj al-Abbas. Cette revivification s’appuie sur une pratique spirituelle plus souple que celle du soufisme classique reconnu par sa rigueur. C’est le passage de la majesté (jalâl) à la beauté (jamâl) : « le soufisme a changé, le soufi est le fils de son temps ». Dans l’ancien temps, les maîtres faisaient subir à leurs disciples des épreuves leur permettant de vaincre leur âme (al-nafs) et de vénérer le secret spirituel qui est la source de toute voie spirituelle. Sidi Hamza dit : « L’épreuve est remplacée par l’invocation (al-dhikr) » et c’est aujourd’hui au maître (al-shaykh), grâce à « la grandeur de sa station », d’élever son disciple vers les plus hauts degrés et les plus hautes stations spirituelles, par le biais de l’amour et de l’orientation (al-tawajjuh) vers Allâh. Les causes de ce changement sont subtiles et résultent de changements qui sont à la fois cycliques, psychologiques et culturels. L’inclinaison naturelle de l’homme vers la matière, et le déséquilibre qui en est la conséquence altère la conscience spirituelle de l’homme qui est alors soumis aux forces de la passion et aveuglé par la multiplication des moyens de distraction. Le soufisme s’est adapté à la nouvelle réalité du monde moderne. Cette adaptation se traduit par les changements suivants : Autrefois, le maître ne donnait la voie qu’à une élite spirituelle, pour la conduire à la réalisation spirituelle ; et ceci après s’être assuré de la force de l’aspiration (al-himma) et de l’intention profonde du disciple. De nos jours, compte tenu de la crise spirituelle et de la confusion dans laquelle vit le monde musulman en particulier ; la pratique même des cinq piliers est négligée et la voie spirituelle est souvent ou combattue ou considérée comme n’étant plus une possibilité actuelle. Sidi Hamza a effectivement adaptée la voie à l’époque sans pour autant modifier les principes essentiels du soufisme et en indiquant que la Miséricorde divine ne peut se retirer de cette humanité. Le maître Sidi Hamza dit en ce sens : « La voie aujourd’hui a changé, elle n’est plus comme auparavant. Au début, la voie était basée sur la discrétion, toujours cachée. Aujourd’hui il y a une ouverture et une nouvelle dynamique ». Le rapport entre maître et disciple a aussi changé ce qu’exprime cette parole souvent dite : « autrefois c’est le disciple (al-murîd) qui cherchait le maître ; aujourd’hui, c’est le maître qui cherche le disciple ». Le terme de Murîd qui signifie l’aspirant, et qui dérive de volonté (al-irâda), désigne celui dont la volonté s’est résorbée dans celle du Seigneur et dont l’aspiration à la connaissance est allusivement désignée par la « soif ». Autrefois, les anciens rapportent qu’il fallait souvent plusieurs années de quête, d’errance et d’épreuves pour que le disciple rencontre le maître. Aujourd’hui, la quête ou l’épreuve est éliminée et le disciple est alors celui qui est désiré (murâd), il est en quelque sorte arraché à sa propre volonté ; et ce n’est qu’ensuite qu’il devient désirant (murîd).(les deux termes dérivent de la même racine). 3- Le soufisme classique met l’accent sur le dépouillement (al-takhalî) plutôt que sur l’embellissement (al-tahallî). Le disciple (murîd) doit d’abord se défaire de ses passions et de ses défauts intérieurs et extérieurs, telle la jeune mariée qu’il faut dépouiller de ses vieux vêtements pour la revêtir de ses plus belles parures. Ce dépouillement des caractères blâmables demande un effort et une sincérité sans faille, que les soufis ont nommé le combat contre l’âme (jihâd al-nafs), en raison d’un célèbre hadith ou le Saint Prophète revenant d’une expédition militaire dit aux compagnons : « Nous revenons de la petite guerre vers la grande guerre ». Si de nos jours, l’effort reste nécessaire, le principe est inversé. L’embellissement (al-tahallî) précède le dépouillement (al-takhallî). Sidi Hamza illustre cela en comparant le cœur du novice à une pièce sombre, désordonnée et pour lui apporter de l’ordre il faut d’abord l’illuminer. Il explique que maintenant le cœur du novice goûte à cet embellissement (tahallî) et que lorsque la conscience spirituelle est éveillée, le disciple (murid) est en mesure de passer à l’étape suivante, celle du dépouillement (al-takhallî). Cependant, les principes du soufisme restent immuables, et ce n’est que la méthode et la pédagogie, qui s’adaptent aux hommes et aux époques. D’ailleurs cette méthode et cette pédagogie sont-elles mêmes inspirées par Dieu pour que l’éducation spirituelle réponde aux prédispositions des hommes de chaque époque et de chaque culture. Concernant le plus haut degré de la foi, ou le troisième niveau de l’Islam, que l’on appelle l’excellence (al-Ihsân), Sidi Hamza explique que : «la station de l’excellenceest un pilier parmi les piliers de l’islam. Mais tu n’y accède que grâce aux connaissants (al-‘ârifûn). C’est-à-dire en compagnie des gens d’Allah, qui en détiennent les subtilités, et à condition de remettre son âme et son cœur, et en s’orientant vers Dieu pour être éduqué. Sans cela tu ne peux goûter (al-dhawq) cette station. Même pas par la science ! La science théorique existe mais le goût intuitif (al-dhawq), c’est une autre chose. Le soufisme n’est pas une science [théorique] mais une expérience qui nécessite la négation de soi (nûkrân adh-dhâth). L’aspirant doit entrer dans les tranchés, s’armer de patience et de véracité pour atteindre l’objectif. » En parlant d’objectif, Sidi Hamza fait allusion ici au fait que l’excellence et le goût spirituel ne s’atteignent pas par la parole et les discours, mais par les actes et le combat spirituel contre l’âme charnelle par la pratique abondante de l’invocation (al-dhikr) abondante, la lecture du Coran…et l’attachement à la loi (al-sharî?a). D’ailleurs, Sidi Hamza explique à propos de cette science du soufisme qu’il désigne parfois par science du goût (‘ilm al-dhawq) qu’elle n’est pas une science livresque et qu’elle ne peut s’acquérir ou se transmettre par la parole. Il s’agit d’une l’expérience spirituelle directe en rapport avec une lumière projetée (tajallî) dans le cœur du connaissant ; c’est pourquoi l’enseignement spirituel est un enseignement qui se transmet de cœur à cœur, du cœur du maître au cœur du disciple. Dans une discussion avec ses disciples et quelques savants religieux, Sidi Hamza dit : « …certains savants, ne reconnaissent pas le soufisme. Ils disent : « Il n’y a pas de soufisme, il n’y a que l’Islam, c’est tout». D’autres disent non, le soufisme existe mais les vrais soufis n’existent plus… » Il utilise une métaphore pour expliquer pourquoi beaucoup de gens ignorent le soufisme, ou pensent qu’il n’existe plus. Sidi Hamza dit : « C’est tout simplement comme celui qui n’est pas entré dans l’océan, et qui n’est pas descendu jusqu’au fond de cet océan. Cette personne ne peut connaître ce que l’océan contient. Il est naturel que celle-ci ne reconnaisse pas le soufisme et dise qu’il n’existe pas. Par contre, les gens qui ont plongé dans l’océan, savent ce qu’il contient. » Quant à ceux qui cherchent à le soufisme des temps anciens, et surtout qui se référent aux anciennes pratiques et aux anciens maîtres, Sidi Hamza leur répond : « …Le soufi est le fils de son temps. Le soufi d’aujourd’hui n’est pas celui d’autrefois. Une fois j’étais avec un savant (faqih) et Sidi Abû Madyan était présent ; ce faqîh ne connaissait pas le soufisme sans pourtant qu’on le sache. Mais sidi Abû madyan connaissait son état intérieur. Alors qu’il parlait, Sidi Abû Madyan lui dit : « j’ai une question » ; Il lui répliqua « quelle est-elle Sidi ? ». Sidi Abû Madyan lui dit : la monnaie, quand est apparu l’islam, comment était-elle ? Etait-elle en or ? ou était-ce de l’argent ? ou simplement du papier ? ou bien du cuir ?… ». Le savant (faqih) lui dit : « Sidi il y avait de l’or et de l’argent. » Sidi Abû Madyan lui demanda : et la monnaie d’aujourd’hui ? le faqih lui répondit : « c’est des billets, des billets en papier ». Sidi Abû Madyan lui demanda alors : est- ce que la monnaie d’aujourd’hui nous permet d’acheter tout ce que l’on pouvait acheter autrefois avec l’or et l’argent ou non, Il lui répondit : « C’est pareil ». Sidi Abû Madyan ajouta : « comme autrefois, on peut acheter par exemple des pommes de terre, de la viande… Aujourd’hui avec les billets on peut en faire de même ? ». « C’est cela ». Sidi Abû Madyan lui dit alors : «Eh bien, c’est la même chose entre le soufisme d’aujourd’hui et le soufisme d’autrefois.» Sidi Hamza rajoute : « … je dis que le soufisme est toujours le même avant comme aujourd’hui. Le maître soufi conduit son disciple au souk général (asouq al-‘âmm) qui est l’assemblé de Dieu et de son prophète, c’est la même chose aujourd’hui, là où t’a fait parvenir le premier, le deuxième te feras parvenir. Le but de cette discussion (mûdhâkara) , c’est que le disciple (faqir) écoute et qu’il sache la différence entre le soufisme d’avant et celui d’aujourd’hui et qu’il apprenne à connaître la vérité du soufisme, la connaissance divine et les chemins qui mènent vers Dieu ?vénéré et exalté soit-il-. Toutes les choses dont je vous parle sont à but éducatif, pour ce qui est de la connaissance extérieure, elle est accessible à tous. On ne parle pas des obligations de la prière, de la zakat, du ramadan ou du pèlerinage ; du respect des autres et du respect des lois et des institutions du pays. Ce sont des choses connues. Mais cette science dont je vous parle n’est pas connue et n’est pas accessible par l’étude. Elle se prend du cœur vers le cœur, et du cœur surgit la lumière originelle… ». un savant (faqih) Conclusion Le maître ou guide spirituel joue un rôle primordial dans le cheminement spirituel. Celui-ci est nécessaire pour qui souhaite entreprendre le chemin vers Dieu, qui est celui de la purification du cœur et du combat contre l’âme charnelle (al-nafs). Mais ce combat est d’une subtilité telle que les soufis qui en connaissent les dangers, s’accordent tous à dire que personne ne peut l’entreprendre sans un guide spirituel réalisé et authentique qui a hérité du secret (al-sirr) et de l’autorisation de Dieu et de son Prophète pour éduquer (idhn at-tarbiyya) les hommes. Cette transmission doit se faire de maître en maître et elle remonte jusqu’au Saint Prophète. L’éducateur spirituel (al-murshîd) est un compagnon de route et un guide qui aide et qui soutien le cheminant. Il est la boussole qui montre la bonne direction en permanence. Il est le miroir fidèle qui reflète à son compagnon ses défauts et la réalité de ses états intérieurs. Il est l’expert dont Dieu a parlé dans le Coran en disant : « Le Miséricordieux, demande-le donc auprès d’un expert (khabîr).» Il est le véridique ( sâdiq) dont Dieu a dit : « Ô croyants ! Craignez Dieu et soyez avec les véridiques ( sâdiqûn) .» Il est celui qui suit la trace du Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) et appel à Dieu avec une vision clairvoyante (al-ba sîra) comme le mentionne le verset : « Dis : Voici ma voie, j’appelle les gens [à la religion] d’Allah, nous basant sur une vision clairvoyante (ba sîra), moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs .» Il est celui dont le Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) a fait l’éloge lorsqu’on lui demanda : « Quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoie ? » Le Prophète répondit alors : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. » (Hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs.) Sidi Al-Hajj Hamza est cet homme véridique, réalisé, ce maître accompli dont l’enseignement est authentique. Il est le dépositaire vivant du secret divin par lequel il éduque ses disciples et les aide à cheminer vers le Roi des Roi. La Tariqa Al-Qâdiriyya Al-Boutchichiyya dont Sidi Hamza est le maître actuel, est une voie muhammédienne, basée entièrement sur le Coran et la Sunna. Elle enseigne l’amour, la fraternité, le bon comportement, l’entraide, la tolérance et la paix. Les disciples de Sidi Hamza sont présents à travers les cinq continents. Ils sont issus de toutes les catégories sociales et ethniques. Cela témoigne de la force du secret spirituel qui unifie les cœurs quelque soit la nationalité ou l’appartenance. Les œuvres du maître sont ses disciples. Ils sont les fruits de son éducation spirituelle. Les disciples de Sidi Hamza voient leur état s’améliorer, leur foi augmenter, leur amour pour Dieu et Son Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) s’accroître de jour en jour. Ils sont plus équilibrés dans leur vie, dans leur famille et leur entourage, dans leur travail, et donc plus utiles pour leur famille, leur entourage et pour l’ensemble de la société. Quelques sagesses du Shaykh Hamza C’est l’Amour divin qui met les cœurs à l’œuvre et en mouvement, l’amour divin est la monture des esprits, c’est par lui due l’on connaît toute chose. Le défaut et la laideur ne sont pas dans les choses, ni dans les êtres, mais dans l’impureté de notre regard sur eux. La vraie connaissance ne s’obtient qu’avec humilité. L’eau est toujours située dans le lieu le plus bas, il nous faut être comme l’eau. Le soufisme est entièrement convenances spirituelles, aspirations et goûts intuitifs. La chaîne initiatique (silsila) Sidi Hamza Al-Qâdirî Boutchîch, maître actuel (shaykh) de la confrérie Al-Qâdiriyya Al-Boutchichiyya, tire sa légitimité de la chaîne initiatique parfaite qui le relie au Saint Prophète, et de l’autorisation de ses maîtres, grâce à laquelle il peut assurer l’éducation des gens qui viennent à lui. La chaîne initiatique est très importante dans la légitimation de l’enseignement du shaykh. Cette « chaîne d’or » (as-silsila ad-dhahabiyya) garantit l’authenticité de l’enseignement, dans la mesure où elle assure la transmission du dépôt spirituel (al-sirr) de shaykh à shaykh depuis le Prophète ( Bénédiction et salut sur lui ) , en passant par ‘Ali Ibn Abî Tâlib, gendre du Prophète , pour ce qui concerne la voie qâdiriyya. La capacité initiatique de la tarîqa al-Qâdiriyya al-Boudchichiyya provient de l’héritage spirituel de plusieurs voies soufies dont Sidi Abû Madyan a reçu l’enseignement ; il s’agit de la Qâdiriyya, de la Shadiliyya et de la Tijaniyya. La revivification du soufisme Sidi Al-Hajj Hamza réalise la revivification du soufisme déjà commencée par son père Al-Hajj al-Abbas. Cette revivification s’appuie sur une pratique spirituelle plus souple que celle du soufisme classique reconnu par sa rigueur. C’est le passage de la majesté (jalâl) à la beauté (jamâl) : « le soufisme a changé, le soufi est le fils de son temps ». Dans l’ancien temps, les maîtres faisaient subir à leurs disciples des épreuves leur permettant de vaincre leur âme (al-nafs) et de vénérer le secret spirituel qui est la source de toute voie spirituelle. Sidi Hamza dit : « L’épreuve est remplacée par l’invocation (al-dhikr) » et c’est aujourd’hui au maître (al-shaykh), grâce à « la grandeur de sa station », d’élever son disciple vers les plus hauts degrés et les plus hautes stations spirituelles, par le biais de l’amour et de l’orientation (al-tawajjuh) vers Allâh. Les causes de ce changement sont subtiles et résultent de changements qui sont à la fois cycliques, psychologiques et culturels. L’inclinaison naturelle de l’homme vers la matière, et le déséquilibre qui en est la conséquence altère la conscience spirituelle de l’homme qui est alors soumis aux forces de la passion et aveuglé par la multiplication des moyens de distraction. Le soufisme s’est adapté à la nouvelle réalité du monde moderne. Cette adaptation se traduit par les changements suivants : Autrefois, le maître ne donnait la voie qu’à une élite spirituelle, pour la conduire à la réalisation spirituelle ; et ceci après s’être assuré de la force de l’aspiration (al-himma) et de l’intention profonde du disciple. De nos jours, compte tenu de la crise spirituelle et de la confusion dans laquelle vit le monde musulman en particulier ; la pratique même des cinq piliers est négligée et la voie spirituelle est souvent ou combattue ou considérée comme n’étant plus une possibilité actuelle. Sidi Hamza a effectivement adaptée la voie à l’époque sans pour autant modifier les principes essentiels du soufisme et en indiquant que la Miséricorde divine ne peut se retirer de cette humanité. Le maître Sidi Hamza dit en ce sens : « La voie aujourd’hui a changé, elle n’est plus comme auparavant. Au début, la voie était basée sur la discrétion, toujours cachée. Aujourd’hui il y a une ouverture et une nouvelle dynamique ». Le rapport entre maître et disciple a aussi changé ce qu’exprime cette parole souvent dite : « autrefois c’est le disciple (al-murîd) qui cherchait le maître ; aujourd’hui, c’est le maître qui cherche le disciple ». Le terme de Murîd qui signifie l’aspirant, et qui dérive de volonté (al-irâda), désigne celui dont la volonté s’est résorbée dans celle du Seigneur et dont l’aspiration à la connaissance est allusivement désignée par la « soif ». Autrefois, les anciens rapportent qu’il fallait souvent plusieurs années de quête, d’errance et d’épreuves pour que le disciple rencontre le maître. Aujourd’hui, la quête ou l’épreuve est éliminée et le disciple est alors celui qui est désiré (murâd), il est en quelque sorte arraché à sa propre volonté ; et ce n’est qu’ensuite qu’il devient désirant (murîd).(les deux termes dérivent de la même racine). 3- Le soufisme classique met l’accent sur le dépouillement (al-takhalî) plutôt que sur l’embellissement (al-tahallî). Le disciple (murîd) doit d’abord se défaire de ses passions et de ses défauts intérieurs et extérieurs, telle la jeune mariée qu’il faut dépouiller de ses vieux vêtements pour la revêtir de ses plus belles parures. Ce dépouillement des caractères blâmables demande un effort et une sincérité sans faille, que les soufis ont nommé le combat contre l’âme (jihâd al-nafs), en raison d’un célèbre hadith ou le Saint Prophète revenant d’une expédition militaire dit aux compagnons : « Nous revenons de la petite guerre vers la grande guerre ». Si de nos jours, l’effort reste nécessaire, le principe est inversé. L’embellissement (al-tahallî) précède le dépouillement (al-takhallî). Sidi Hamza illustre cela en comparant le cœur du novice à une pièce sombre, désordonnée et pour lui apporter de l’ordre il faut d’abord l’illuminer. Il explique que maintenant le cœur du novice goûte à cet embellissement (tahallî) et que lorsque la conscience spirituelle est éveillée, le disciple (murid) est en mesure de passer à l’étape suivante, celle du dépouillement (al-takhallî). Cependant, les principes du soufisme restent immuables, et ce n’est que la méthode et la pédagogie, qui s’adaptent aux hommes et aux époques. D’ailleurs cette méthode et cette pédagogie sont-elles mêmes inspirées par Dieu pour que l’éducation spirituelle réponde aux prédispositions des hommes de chaque époque et de chaque culture. Concernant le plus haut degré de la foi, ou le troisième niveau de l’Islam, que l’on appelle l’excellence (al-Ihsân), Sidi Hamza explique que : «la station de l’excellenceest un pilier parmi les piliers de l’islam. Mais tu n’y accède que grâce aux connaissants (al-‘ârifûn). C’est-à-dire en compagnie des gens d’Allah, qui en détiennent les subtilités, et à condition de remettre son âme et son cœur, et en s’orientant vers Dieu pour être éduqué. Sans cela tu ne peux goûter (al-dhawq) cette station. Même pas par la science ! La science théorique existe mais le goût intuitif (al-dhawq), c’est une autre chose. Le soufisme n’est pas une science [théorique] mais une expérience qui nécessite la négation de soi (nûkrân adh-dhâth). L’aspirant doit entrer dans les tranchés, s’armer de patience et de véracité pour atteindre l’objectif. » En parlant d’objectif, Sidi Hamza fait allusion ici au fait que l’excellence et le goût spirituel ne s’atteignent pas par la parole et les discours, mais par les actes et le combat spirituel contre l’âme charnelle par la pratique abondante de l’invocation (al-dhikr) abondante, la lecture du Coran…et l’attachement à la loi (al-sharî?a). D’ailleurs, Sidi Hamza explique à propos de cette science du soufisme qu’il désigne parfois par science du goût (‘ilm al-dhawq) qu’elle n’est pas une science livresque et qu’elle ne peut s’acquérir ou se transmettre par la parole. Il s’agit d’une l’expérience spirituelle directe en rapport avec une lumière projetée (tajallî) dans le cœur du connaissant ; c’est pourquoi l’enseignement spirituel est un enseignement qui se transmet de cœur à cœur, du cœur du maître au cœur du disciple. Dans une discussion avec ses disciples et quelques savants religieux, Sidi Hamza dit : « …certains savants, ne reconnaissent pas le soufisme. Ils disent : « Il n’y a pas de soufisme, il n’y a que l’Islam, c’est tout». D’autres disent non, le soufisme existe mais les vrais soufis n’existent plus… » Il utilise une métaphore pour expliquer pourquoi beaucoup de gens ignorent le soufisme, ou pensent qu’il n’existe plus. Sidi Hamza dit : « C’est tout simplement comme celui qui n’est pas entré dans l’océan, et qui n’est pas descendu jusqu’au fond de cet océan. Cette personne ne peut connaître ce que l’océan contient. Il est naturel que celle-ci ne reconnaisse pas le soufisme et dise qu’il n’existe pas. Par contre, les gens qui ont plongé dans l’océan, savent ce qu’il contient. » Quant à ceux qui cherchent à le soufisme des temps anciens, et surtout qui se référent aux anciennes pratiques et aux anciens maîtres, Sidi Hamza leur répond : « …Le soufi est le fils de son temps. Le soufi d’aujourd’hui n’est pas celui d’autrefois. Une fois j’étais avec un savant (faqih) et Sidi Abû Madyan était présent ; ce faqîh ne connaissait pas le soufisme sans pourtant qu’on le sache. Mais sidi Abû madyan connaissait son état intérieur. Alors qu’il parlait, Sidi Abû Madyan lui dit : « j’ai une question » ; Il lui répliqua « quelle est-elle Sidi ? ». Sidi Abû Madyan lui dit : la monnaie, quand est apparu l’islam, comment était-elle ? Etait-elle en or ? ou était-ce de l’argent ? ou simplement du papier ? ou bien du cuir ?… ». Le savant (faqih) lui dit : « Sidi il y avait de l’or et de l’argent. » Sidi Abû Madyan lui demanda : et la monnaie d’aujourd’hui ? le faqih lui répondit : « c’est des billets, des billets en papier ». Sidi Abû Madyan lui demanda alors : est- ce que la monnaie d’aujourd’hui nous permet d’acheter tout ce que l’on pouvait acheter autrefois avec l’or et l’argent ou non, Il lui répondit : « C’est pareil ». Sidi Abû Madyan ajouta : « comme autrefois, on peut acheter par exemple des pommes de terre, de la viande… Aujourd’hui avec les billets on peut en faire de même ? ». « C’est cela ». Sidi Abû Madyan lui dit alors : «Eh bien, c’est la même chose entre le soufisme d’aujourd’hui et le soufisme d’autrefois.» Sidi Hamza rajoute : « … je dis que le soufisme est toujours le même avant comme aujourd’hui. Le maître soufi conduit son disciple au souk général (asouq al-‘âmm) qui est l’assemblé de Dieu et de son prophète, c’est la même chose aujourd’hui, là où t’a fait parvenir le premier, le deuxième te feras parvenir. Le but de cette discussion (mûdhâkara) , c’est que le disciple (faqir) écoute et qu’il sache la différence entre le soufisme d’avant et celui d’aujourd’hui et qu’il apprenne à connaître la vérité du soufisme, la connaissance divine et les chemins qui mènent vers Dieu ?vénéré et exalté soit-il-. Toutes les choses dont je vous parle sont à but éducatif, pour ce qui est de la connaissance extérieure, elle est accessible à tous. On ne parle pas des obligations de la prière, de la zakat, du ramadan ou du pèlerinage ; du respect des autres et du respect des lois et des institutions du pays. Ce sont des choses connues. Mais cette science dont je vous parle n’est pas connue et n’est pas accessible par l’étude. Elle se prend du cœur vers le cœur, et du cœur surgit la lumière originelle… ». un savant (faqih) Conclusion Le maître ou guide spirituel joue un rôle primordial dans le cheminement spirituel. Celui-ci est nécessaire pour qui souhaite entreprendre le chemin vers Dieu, qui est celui de la purification du cœur et du combat contre l’âme charnelle (al-nafs). Mais ce combat est d’une subtilité telle que les soufis qui en connaissent les dangers, s’accordent tous à dire que personne ne peut l’entreprendre sans un guide spirituel réalisé et authentique qui a hérité du secret (al-sirr) et de l’autorisation de Dieu et de son Prophète pour éduquer (idhn at-tarbiyya) les hommes. Cette transmission doit se faire de maître en maître et elle remonte jusqu’au Saint Prophète. L’éducateur spirituel (al-murshîd) est un compagnon de route et un guide qui aide et qui soutien le cheminant. Il est la boussole qui montre la bonne direction en permanence. Il est le miroir fidèle qui reflète à son compagnon ses défauts et la réalité de ses états intérieurs. Il est l’expert dont Dieu a parlé dans le Coran en disant : « Le Miséricordieux, demande-le donc auprès d’un expert (khabîr).» Il est le véridique ( sâdiq) dont Dieu a dit : « Ô croyants ! Craignez Dieu et soyez avec les véridiques ( sâdiqûn) .» Il est celui qui suit la trace du Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) et appel à Dieu avec une vision clairvoyante (al-ba sîra) comme le mentionne le verset : « Dis : Voici ma voie, j’appelle les gens [à la religion] d’Allah, nous basant sur une vision clairvoyante (ba sîra), moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs .» Il est celui dont le Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) a fait l’éloge lorsqu’on lui demanda : « Quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoie ? » Le Prophète répondit alors : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. » (Hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs.) Sidi Al-Hajj Hamza est cet homme véridique, réalisé, ce maître accompli dont l’enseignement est authentique. Il est le dépositaire vivant du secret divin par lequel il éduque ses disciples et les aide à cheminer vers le Roi des Roi. La Tariqa Al-Qâdiriyya Al-Boutchichiyya dont Sidi Hamza est le maître actuel, est une voie muhammédienne, basée entièrement sur le Coran et la Sunna. Elle enseigne l’amour, la fraternité, le bon comportement, l’entraide, la tolérance et la paix. Les disciples de Sidi Hamza sont présents à travers les cinq continents. Ils sont issus de toutes les catégories sociales et ethniques. Cela témoigne de la force du secret spirituel qui unifie les cœurs quelque soit la nationalité ou l’appartenance. Les œuvres du maître sont ses disciples. Ils sont les fruits de son éducation spirituelle. Les disciples de Sidi Hamza voient leur état s’améliorer, leur foi augmenter, leur amour pour Dieu et Son Prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) s’accroître de jour en jour. Ils sont plus équilibrés dans leur vie, dans leur famille et leur entourage, dans leur travail, et donc plus utiles pour leur famille, leur entourage et pour l’ensemble de la société. Quelques sagesses du Shaykh Hamza C’est l’Amour divin qui met les cœurs à l’œuvre et en mouvement, l’amour divin est la monture des esprits, c’est par lui due l’on connaît toute chose. Le défaut et la laideur ne sont pas dans les choses, ni dans les êtres, mais dans l’impureté de notre regard sur eux. La vraie connaissance ne s’obtient qu’avec humilité. L’eau est toujours située dans le lieu le plus bas, il nous faut être comme l’eau. Le soufisme est entièrement convenances spirituelles, aspirations et goûts intuitifs. La chaîne initiatique (silsila) Sidi Hamza Al-Qâdirî Boutchîch, maître actuel (shaykh) de la confrérie Al-Qâdiriyya Al-Boutchichiyya, tire sa légitimité de la chaîne initiatique parfaite qui le relie au Saint Prophète, et de l’autorisation de ses maîtres, grâce à laquelle il peut assurer l’éducation des gens qui viennent à lui. La chaîne initiatique est très importante dans la légitimation de l’enseignement du shaykh. Cette « chaîne d’or » (as-silsila ad-dhahabiyya) garantit l’authenticité de l’enseignement, dans la mesure où elle assure la transmission du dépôt spirituel (al-sirr) de shaykh à shaykh depuis le Prophète ( Bénédiction et salut sur lui ) , en passant par ‘Ali Ibn Abî Tâlib, gendre du Prophète , pour ce qui concerne la voie qâdiriyya. De même un hadith rapporte qu’on interrogea l’Envoyé de Dieu ( Bénédiction & Salut sur lui ) sur les « amis de Dieu » dont il est dit dans le Coran qu’ « ils ne connaîtront ni la crainte ni la tristesse ». Le prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) répondit : « ce sont ceux qui regardent l’aspect intérieur du monde tandis que les gens en regardent l’aspect extérieur, ils sont ceux qui se préoccupent de l’Au-delà et non de l’immédiat, ils se détournent de ce qui en ce monde risque de les faire périr ; ils abandonnent en ce monde, ce qui, ils en sont convaincus, les abandonnerait. Aucune richesse ne s’offre à eux en ce monde sans qu’ils ne la refusent, aucune gloire mondaine ne les séduit sans qu’ils ne la rejettent, le monde s’est usé dans leurs cœurs et ils ne lui redonnent point vie, au contraire, ils en consomment la ruine et construisent ainsi leur demeure dans l’Au-delà, ils le vendent pour acheter avec son prix un bien permanent… ». Un autre hadith qudsî montre aussi la valeur des gens Dieu (ahl Allah) : « celui qui est hostile envers un de Mes saints (walî), Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne se rapproche de Moi par quelque chose de plus agréable que l’accomplissement de ce que Je lui prescris et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires au point que Je l’aime. Et lorsque Je l’aime Je suis son ouie par laquelle il entend, son regard par lequel il voit, sa main par laquelle il saisit, et son pied avec lequel il marche, s’il Me demande assurément Je l’exaucerai, s’il cherche prés de moi asile, assurément, Je lui donnerai. » Ibn ‘Ajîba dans son livre mi?râj al-tashawwuf ilâ haqaîq al-tasawwuf donne à une définition des caractéristiques de la sainteté (al-walâya) : « Les vertueux (salilîn) sont ceux dont les actions extérieures sont sans défauts et dont les états intérieurs sont marqués de droiture (istiqâma). Les saints (awliyâ’) sont ceux qui connaissent Dieu par la vision du cœur (al-‘iyân). Le nom walî désigne le connaissant (al-?ârif) par Dieu et par Ses attributs. On dit qu’ils sont ceux dont l’obéissance est continue, dont la proximité est effective et à qui le Seigneurs dispense un soutien (madad) permanent. La sainteté commence lorsque l’extinction s’empare du serviteur et s’achève par la subsistance. » Cependant, ce degré d’élévation spirituelle ne peut être obtenu par simple volonté ni en s’appuyant sur ses propres forces. C’est d’ailleurs ce qu’indique le verset coranique suivant : « Ô, vous qui croyez ! craignez Dieu, et cherchez un moyen d’accès vers lui, et luttez sur sa voie, peut être parviendrez-vous au succès ! ». Un autre verset précise le verset précèdent : « O vous qui croyez ! craignez Dieu et soyez en compagnie des véridiques. » C’est pourquoi les compagnons du prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) cherchaient continuellement la proximité de l’Envoyé de Dieu. A leur tour les successeurs eurent une démarche similaire. Ils se rapprochèrent des compagnons dans le but de profiter de leur expérience spirituelle acquise auprès du Prophète (Bénédiction & Salut sur lui) . C’est ainsi que s’instaura la bonne coutume du compagnonnage en Dieu ; et cette pratique s’est maintenue jusqu’à nos jours, comme un des piliers de la voie muhammadienne (al-tarîqa). Nous allons ainsi rapporter succinctement une expérience similaire de compagnonnage, celle d’un maître vivant réalisé Sidi Hamza Al-Qadirî Al-Boutchichî.De même un hadith rapporte qu’on interrogea l’Envoyé de Dieu ( Bénédiction & Salut sur lui ) sur les « amis de Dieu » dont il est dit dans le Coran qu’ « ils ne connaîtront ni la crainte ni la tristesse ». Le prophète ( Bénédiction & Salut sur lui ) répondit : « ce sont ceux qui regardent l’aspect intérieur du monde tandis que les gens en regardent l’aspect extérieur, ils sont ceux qui se préoccupent de l’Au-delà et non de l’immédiat, ils se détournent de ce qui en ce monde risque de les faire périr ; ils abandonnent en ce monde, ce qui, ils en sont convaincus, les abandonnerait. Aucune richesse ne s’offre à eux en La capacité initiatique de la tarîqa al-Qâdiriyya al-Boudchichiyya provient de l’héritage spirituel de plusieurs voies soufies dont Sidi Abû Madyan a reçu l’enseignement ; il s’agit de la Qâdiriyya, de la Shadiliyya et de la Tijaniyya.

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